Daniel Carcaud

J ai toujours l image de Daniel , francoise et les filles á Haut du Lievre ou nous avons habité long temps ...merci pour tout , merci , merci ...depuis le Chili avec amour je vous embrasse fort

Toutes mes condoleances pour la famille de Daniel et ses amis, très spécialement pour ses filles Julie, Noémie et Charlotte. Pendant mes études en France il m’a accueilli comme son fils et jamais je ne l’oublierai. REP

Cher Daniel,
Tu es parti sans que j'ai pu te dire aurevoir...
Il faut dire que ton allure d'homme fort et jovial pouvait me laisser croire que le temps n'aurait jamais de prise sur toi.
Tu as été pour moi une figure tutélaire solide et généreuse de ma jeunesse. Un jour, il y a longtemps, tu es venu voir mes parents et tu les as convaincus de me laisser participer à un stage théâtre organisé par le foyer évangélique le Buisson ardent dont tu étais directeur. Tu leur avais parlé de l'Algérie. Vous aviez parlé d'abord avec un ton sérieux puis assez rapidement la bonne humeur s'était invitée. J'entends encore vos rires. Vous avez bu du thé, mangé des gâteaux et oublié le temps.
Mes parents avaient accepté parce qu'ils étaient rassurés de me confier à une personne qui avait la foi ... même si ce n'était pas la leur. C'était une autre époque. Tu savais avec talent établir des passerelles entre les gens d'horizons différents. Tu fédérais avec enthousiasme et sincérité.
Flaubert disait « Il y a des hommes n'ayant pour mission parmi les autres que de servir d'intermédiaires ; on les franchit comme des ponts, et l'on va plus loin. » . Tu as été pour moi un de ces ponts. En te «franchissant » tu m’ as permis de m’ouvrir sur un nouvel univers qui a radicalement changé le cours de ma vie. Quand on me demande à quoi servent les mouvements d’éducation populaire, je repense immanquablement à toi. Je me rappelle ton sourire, ta capacité d'écoute, ton sens de l'accueil et ton intransigeance sur les valeurs de fraternité.
Jeune adulte, tu m’as fait découvrir le théâtre. C’est devenu une passion. Je ne me départit jamais de cette idée de pont entre les gens. Quand je monte une pièce je fais un peu mon Daniel et j’essaie d’être un « marche pied » pour qu’on puisse me franchir et s’élever.
Pont ou marche-pied , ça reste un bon moyen pour aller plus loin et plus haut.
Plus haut, très haut, c'est aussi là que va toute mon affection pour tes proches. Ta compagne Sylviane et sa fille Agnès que tu as fait grandir. Tes filles Julie, Noémie et Charlotte, sans oublier Françoise leur Maman et également tout le reste de ta famille et de tes amis à qui je pense aussi.
Force et courage à tous pour traverser cette douloureuse épreuve.

Merci du fond du cœur Daniel
Jamel Khada

Quand j’ai connu Daniel, je n’étais qu’un jeune minot
Un jeune en 1978, parmi tant d’autres qui s’ennuyait, au haut du lièvre quartier HLM de Nancy. Un jour par curiosité, j’ai poussé la porte du Buisson ardent.
Ma curiosité d’ado tourmenté, fut servie par Daniel et son équipe. J’étais impressionné par ce grand monsieur, sa taille, son éloquence, sa sympathie naturelle et sa curiosité de l’autre. Avec Daniel ce Pasteur rempli de valeurs humaines, rien ne se décrétait tout se créait.
Grâce à lui et son entourage, une fenêtre sur d’autres possibles, s’est ouverte, le théâtre, l’expression corporelle, la culture, le travail collectif, les spectacles, les réunions, la réflexion profonde mais aussi des soirées festives.
Avec sa disparition, je mesure combien il a compté et a contribué à fonder la maison de qui je suis, ses fondations, ses fenêtres, sa lumière.
J’espère qu’une fenêtre s’est ouverte pour que tu puisses voir toutes ces lumières allumées en nous.
Mes sincères condoléances à son épouse, ses filles Julie, Noémie, Charlotte, leur maman Françoise.
Maay

A toute la famille Carcaud :
Nous trouvant loin de vous physiquement, nous avons appris avec consternation le décès de Daniel. On le savait souffrant depuis quelque temps. « Paix à son âme » sont donc nos premiers mots.
Willy et Odette Mimiça vous écrivent. Charlotte doit probablement se rappeler de nous. Nous nous sommes vus à Santiago du Chili, où nous résidons depuis une dizaine d’années.
Daniel a fait partie de nos vies. Jeune pasteur au Haut du Lièvre, y a été le leader et l’âme de toute la solidarité que nous avons reçue à notre arrivée à Nancy en tant que réfugiés politiques entre 1974 et 1976. Au bout de quelques mois, Française et Daniel sont devenus des vrais amis et nous ont ouvert leurs portes en planitude ; celles de leur maison familiale et celles de leurs cœurs. Et nous n’avons pas été les seuls : Osvaldo, Leda, Ricardo, Gina, Philippe, Conchita, Marthe... et tant d’autres copains ont été témoins de son engagement et sa générosité.
Aujourd’hui, cinquante ans après, nous gardons non seulement nos meilleurs souvenirs, mais aussi son exemple et ses valeurs chrétiennes.
Nous vous présentons nos sincères condoléances. On vous embrasse tendrement